Fabrication d’un didgeridoo, étape 3 : Râper le bois

De retour au camp, portant fièrement votre tube respectueusement emprunté à la nature, vous allez vous attacher le travailler.

L’envie me brûlait les lèvres de l’essayer mais pas moyen : L’embout était trop large et trop ‘irrégulier’ pour y poser ma bouche et espérer en sortir un son.

J’ai donc utilisé une machette pour diminuer le diamètre de l’embouchure, comme on taille un crayon (sans obtenir un bout pointu bien évidemment). J’ai râpé le bout et j’ai enfin pu poser mes lèvres. J’étais fébrile… Et oui ! Quel allait être le son obtenu ?

J’avais essayé tellement de didgeridoos dans les différents magasins rencontrés tout au long de mon voyage, que j’avais une peur immense d’être déçu (et oui ! on trouve de tout et souvent du n’importe quoi dans les magasins. Si vous savez jouer, essayez les, si vous ne savez pas, demandez à quelqu’un de le faire pour vous.)

J’ai eut la chance du siècle ! Le son était tout simplement génial, bien qu’il manquait de résonnance. Qu’à cela ne tienne, j’ai utilisé un ciseau à bois pour évaser la sortie tel un pavillon qu’on retrouve sur les instruments de musique de la famille des vents.

Et là le résultat était tout simplement parfait !

Bon, revenons-en à notre 3ième étape. Votre tronc n’est plus ! C’est dorénavant un didgeridoo et nous allons nous attarder à son apparence cosmétique.

Afin de le rendre plus lisse, j’ai utilisé une lame de couteau (lisse) et j’ai raclé la totalité de la surface. Au delà de l’effet de lisser le didgeridoo, cette manipulation permet de retirer les surfaces de bois qui séparent le célèbre coeur de bois rouge de l’eucalyptus, de l’écorce. Au fur et à mesure du “rabotage” vous verrez le bois changer de couleur pour finalement devenir plus dur et plus rouge. Il est temps d’arrêter. Votre didgeridoo s’approche de sa forme finale, des bosses apparaissent sans doute au niveau des noeuds du bois.

Nous pouvons maintenant passer à la phase de décoration…